Fenêtre - une structure apparemment simple, mais elle accompagne l'humanité depuis des siècles, subissant une évolution égale au développement de la civilisation. Aujourd’hui, il s’agit non seulement d’une source de lumière, mais aussi d’un élément clé d’isolation, d’intimité et même d’innovation technologique dans la maison intelligente. À quoi ressemblaient les débuts de Windows ? Quels moments ont influencé leur forme actuelle ? Voyons comment l'histoire des fenêtres, pleine de surprises et de faits intéressants, s'est développée au fil des siècles.
Antiquité : les fenêtres comme ouvertures dans les murs
Le premier "les fenêtres» n'étaient rien d'autre que des trous dans des murs épais destinés à assurer la ventilation et la lumière. En Égypte et en Mésopotamie, berceau de la civilisation, on utilisait des découpes dans les murs, qui étaient protégés de la poussière et de la chaleur solaire par des rideaux de bois, des tissus ou des peaux d'animaux. Un fait intéressant est que pour abaisser la température dans les pièces, les Égyptiens utilisaient des nattes humides suspendues aux ouvertures des fenêtres, qui servaient de prototype de climatisation, refroidissant l'air lorsqu'il les traversait.
Dans la Rome antique, les premières tentatives d'insertion de verre dans les fenêtres sont apparues, même si elles n'étaient accessibles qu'aux plus riches et étaient extrêmement fragiles. Les Romains ont développé une technique de soufflage du verre, qu'ils utilisaient également pour produire de petits carreaux placés dans des cadres en plomb. Le verre était dépoli et peu transparent, mais il laissait passer la lumière, ce qui représentait une énorme avancée. Dans le sud de l’Europe, dans les villas les plus riches, on utilisait également des carreaux d’albâtre, qui laissaient entrer une lumière diffuse et protégeaient efficacement les intérieurs du soleil.
Moyen Âge : vitraux et ouvertures modestes
Les fenêtres au Moyen Âge étaient modestes, tout comme le mode de vie des gens de cette époque. Dans les châteaux et les maisons médiévales, les fenêtres étaient desservies par de petites ouvertures étroites sécurisées par des volets ou des planches en bois. Au fil du temps, de petits panneaux de verre ont commencé à être utilisés dans des bâtiments plus riches - principalement des églises, où la technique du vitrail a été développée. Les vitraux étaient colorés avec des minéraux naturels, ce qui leur donnait des couleurs vives et uniques. Il est intéressant de noter que les vitraux les plus anciens conservés proviennent du monastère de Saint Denis en France et datent du IXe siècle et sont devenus une source d'inspiration pour l'architecture gothique, qui a notamment développé l'art des grandes fenêtres colorées.
Les maisons d'habitation n'avaient généralement pas de verre aux fenêtres - le verre était un luxe que peu de gens pouvaient se permettre. Il est intéressant de noter que le cuir de vache était également un matériau populaire et que, lorsqu'il était finement gratté, il laissait passer la lumière mais n'offrait aucune transparence. Ce n'est qu'au fil du temps, sous l'influence des contacts commerciaux, que les artisans européens ont commencé à produire leurs propres vitres plus grandes.
Renaissance et baroque : la révolution des fenêtres en plein essor
Il y a eu une percée à la Renaissance et au baroque : le développement des technologies du verre a permis la production de vitres plus grandes. Puis est née la méthode du roulage, qui rend le verre plus transparent et peut être utilisé dans de grandes fenêtres décoratives. À la Renaissance, notamment en Italie, des architectes comme Palladio ont promu des concepts d'intérieurs clairs et aérés avec de grandes fenêtres. Le baroque a apporté des cadres richement décorés et plus de lumière dans les intérieurs des palais. À cette époque, sont également apparues les fenêtres à battants, constituées de plusieurs petites vitres combinées en une seule structure. Il s'agissait d'une méthode plus économique car elle ne nécessitait pas la production de grandes vitres coûteuses.
19ème siècle : révolution industrielle et production de masse du verre
La révolution industrielle a révolutionné le marché des fenêtres, grâce à l’invention du verre roulé et à la technique de production du verre plat, qui pouvait être produit en série et utilisé même dans les bâtiments de la classe ouvrière. C’est alors que les métaux ont commencé à être utilisés dans les cadres de fenêtres, notamment la fonte et l’acier, ce qui a permis de créer des structures plus grandes et plus stables. Les bâtiments industriels et les usines utilisaient d’immenses fenêtres pour fournir de la lumière naturelle.
Il convient d’ajouter que le verre n’était plus seulement un luxe, mais qu’il commençait lentement à devenir courant. Aux États-Unis et en Europe occidentale, des fenêtres étaient installées dans presque toutes les maisons, symbole de modernité. Au milieu du XIXe siècle, le verre trempé est également apparu, plus durable et plus sûr, et a donc commencé à apparaître dans les espaces publics.
20ème siècle : verre isolant thermique et PVC
Le 20ème siècle a apporté une autre avancée dans la technologie des fenêtres : la production de verre à isolation thermique. Dans les années 1930, le double vitrage a été inventé, permettant d'isoler plus efficacement les intérieurs, de retenir la chaleur et de réduire les coûts de chauffage. Le développement de l’urbanisation a conduit à utiliser les fenêtres pour améliorer le confort thermique et acoustique des immeubles d’habitation et de bureaux. Dans les années 1960 et 1970, le verre à faibles émissions (Low-E) a été introduit, ce qui reflète encore mieux la chaleur et isole les intérieurs, devenant ainsi un standard dans la construction moderne.
De nouveaux plastiques, comme le PVC, ont révolutionné le marché des fenêtres, offrant légèreté, solidité et résistance aux intempéries. Les fenêtres en PVC sont devenues un succès grâce à leurs coûts de production et d'installation réduits et à leur facilité d'entretien.
Contemporain : revêtements et fenêtres intelligents de nouvelle génération
De nos jours, les fenêtres ne sont plus seulement un élément qui laisse entrer la lumière. Les revêtements de contrôle thermique et solaire sont largement utilisés, ils améliorent l'isolation thermique et bloquent les rayons UV, ce qui réduit le risque de surchauffe intérieure. Les fenêtres modernes sont conçues dans un souci d'efficacité énergétique : les fenêtres à triple et quadruple vitrage, et même les revêtements spéciaux qui ajustent dynamiquement la quantité de lumière transmise aux conditions extérieures, sont souvent intégrés aux systèmes de gestion intelligente des bâtiments.
Les technologies futures incluent le verre électrochrome, qui s'assombrit automatiquement lorsqu'il est exposé au soleil, et le verre photovoltaïque, qui peut produire de l'électricité. Les fenêtres peuvent remplir des fonctions dont les artisans anciens n'avaient jamais rêvé : elles régulent la température, économisent de l'énergie et assurent le confort des résidents. Aujourd’hui, en regardant à travers une fenêtre intelligente, on peut constater le parcours extraordinaire qu’a parcouru cette technologie.
Chez Bertrand, cette révolution de la fenêtre est aussi visible, car nos traditions remontent à près de 60 ans. Bien sûr, beaucoup de choses ont changé en termes de fenêtres pendant cette période, mais nous avons aussi beaucoup appris. L'une des technologies les plus modernes que vous trouverez dans l'offre de Bertrand est Infrathermie, c'est-à-dire un verre avec une fonction chauffante.
La question demeure : que va-t-il se passer ensuite ? À quoi ressembleront les fenêtres du futur ? Nous sommes nous-mêmes curieux.